Jeudi en anglais, ça se dit Jédaï ?
Hier soir, j’ai lu une biographie de
Flaubert qui vient de sortir au Diable. J’ai passé un très bon moment avec Gustave et Louis-Paul. Combien me touche la retraite de Flaubert dans sa maison de famille : il s’y est
volontairement installé (enfermé trop connoté négativement) pour écrire seul avec sa mère, sa nièce, seul tout court quand l’une est morte et que l’autre s’est mariée. Comme il a dû être heureux
entre ces deux femmes et l’écriture, avec ses amis à portée de plume…on s’écrivait beaucoup à l’époque, plus encore qu’aujourd’hui avec nos mails. Le dit-on assez combien on est heureux dans
l’écriture ? Bien sûr, c’est dur, il y a le doute, les douleurs aux dos, bras, poignets, le manque d’argent et de reconnaissance, mais quelle heureuse nage libre…d’ailleurs Flaubert jeune
homme aimait nager. Flaubert a écrit n’avoir eu qu’un seul ami véritable (et pourtant, il en a eu de bons amis, de bons camarades qu’il aimait
passionnément plus que ses femmes). Son seul ami véritable aura été son père. C’est vrai, les parents des écrivains ne sont pas toujours leurs ennemis (famille je vous hais, n’est pas le seul
modèle), parfois même ce sont nos meilleurs amis.
(Le livre: Gustave Flaubert, un vieux garçon, par Louis-Paul Astraud, Au Diable Vauvert, 2010.
La photo représenterait Flaubert en 1846, derrière lui, le portrait de Louise Collet. Cette photo fait débat, c'est très intéressant, cf. site de pierre assouline (sorry François) et site
officiel de Flaubert.
Et bien sûr, pour Flaubert, la biog en trois volumes de Jean-paul Sartre...)